SOPHAD SE MOBILISE POUR LA PROMOTION ET LE BIEN ETRE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE HANDICAP

Mobilisons nous pour la promotion et la protection des droits des personnes vivant avec le handicap

Mobilisons nous pour la promotion et la protection des droits des personnes vivant avec le handicap

PREAMBULE

v Conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et aux autres textes et chartes internationales réaffirmant les principes d’un développement humain, solidaire et durable ;
v Considérant la déclaration des droits des personnes handicapées adoptés par les Nations Unies le 9 Décembre 1975 ;
v Considérant le Programme d’Action Mondial concernant les personnes handicapées adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies à sa trente-septième session, par résolution 37/52 du 3 Décembre 1982 ;
v Considérant les résolutions 2200 A (XXI), 2856 (XXVI), 3447 (XXX), 2542 (XXIV) de l’Assemblée Générale de l’ONU ;
v Considérant la loi N°90/053 du 19 Décembre 1990 relative à la liberté d’association au Cameroun ;
v Considérant la loi N°2010/002 du 03 Avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées au Cameroun ;
v Convaincu de la nécessité pour les personnes vivant avec le handicap et de leurs associations de disposer d’un cadre d’épanouissement qui les accueille ;
v Convaincu également que les personnes vivant avec le handicap sont intéressées par les opportunités offertes par ce cadre ;
v Soulignant que le cadre d’épanouissement est ouvert aux personnes vivant avec le handicap ;
v Reconnaissant que la liberté de chaque individu d’exprimer ses idées, ses opinions et ses pensées découlent de la dignité inhérente à la personne humaine ;
v Affirmant que les personnes vivant avec le handicap s’engagent volontairement à travailler de commun accord avec assiduité, dynamisme, esprit de disponibilité et d’ouverture, sans pression extérieure pour la mise en œuvre, dans le respect des délais et des échéances, des objectifs poursuivis ;
v Désireux d’œuvrer pour le développement, de nous entraider, de partager et d’échanger nos expériences, savoir-faire, savoir être, …dans un esprit de solidarité ;
v Ayant à l’esprit le sens de la loyauté, de l’honnêteté, de la confiance, de la franchise et de l’intégrité ;
v Résolus à collaborer et à travailler avec responsabilité, auto discipline, bonne moralité et tolérance.

La personne vivant avec le handicap a droit à l'accès à l'emploi?

PROBLEMATIQUE

L’Afrique Noire fait aujourd’hui et plus que jamais l’objet d’une attention profonde au regard du marasme humanitaire manifesté dans une crise sociale et économique dont les prouesses ont atteint leur point d’achèvement : Une hyper pauvreté (inaccessibilité quasi permanente aux soins de santé élémentaire), un chômage galopant et une misère ahurissante (éducation et formation quelconques, pandémie du VIH/SIDA), etc. Face à ces calamités au caractère très meurtri, les personnes vivant avec le handicap ne sont pas en reste et sont par ailleurs la couche la plus doublement endommagée.

C’est donc dans le souci de faire face à cette situation de misère et de souffrance caractérisée qu’un groupe de personnes vivant avec le handicap de la région de l'Ouest Cameroun, animés par les mêmes idées, les mêmes objectifs et soucieux de leur situation sociale et vitale ont décidé de se réunir en un bloc solide, solidaire et homogène, et de conjuguer leurs efforts et leur savoir-faire à travers la promotion de leurs droits, leur autonomie, les activités génératrices de revenus, l’éducation, la formation, l’insertion social – économique ainsi que la santé communautaire, la rééducation fonctionnelle et leur réhabilitation. Dans cette optique, les personnes vivant avec le handicap s’engagent à s’investir pour l’amélioration de leur condition sociale et économique. C’est la mission à priori qui justifie la naissance de la SOPHAD.

CLAUDE TIATSE NKUE

Coordonnateur Général

mardi 6 juillet 2010

Commune de Bamendjou: L’amélioration des conditions de vie des handicapés en ligne de mire

Par Azap Ndongo | Jeudi 29 avril 2010 | Le Messager

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1-La distribution des denrées alimentaires
L’imam de la mosquée, El hadj Moussa Yacoubou et le père Kisito Chilla de la paroisse Saint Antoine Depadou de Bamendjou dans le département des Hauts- Plateaux sont du même avis : « Nous sommes rassemblés ici en ce jour pour manifester l’amour que Dieu a pour nous tous. Il est venu pour les malades et non pour les bien portants. C’est pour cela que la commune de Bamendjou a institué une journée spéciale pour nos frères et sœurs qui souffrent. La maladie fait partie de notre réalité humaine. Personne ne peut échapper : jeunes et vieux, riches et pauvres, hommes et femmes, nourrissons et bébés. Le bien portant d’aujourd’hui peut être le malade de demain. Seulement, le seigneur ne veut pas que ses enfants souffrent. C’est pour cela que Jésus tout au long de son ministère, guérit les malades. Quand nous sommes malades, ne pensons pas que nous sommes seuls. Le seigneur est toujours là avec nous pour nous consoler bien que nous ne le voyions pas. Il y a aussi notre famille autour de nous qui vient à notre secours.» C’était le 24 avril 2010, à l’occasion de la célébration de la 7è édition de la journée municipale du handicapé (JMH) dans la mairie de Bamendjou.

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L’évènement se déroule dans la salle des actes de cette commune. En présence de nombreuses personnalités, entre autres, le magistrat municipal, Emmanuel Mukam ; le délégué départemental des affaires sociales des Hauts-Plateaux, Jacques Major Tongle Tsangue ; leurs majestés les chefs traditionnels du terroir, aux côtés des handicapés visuels (malvoyants et aveugles) et physiques. Au cours de la JMH, des paquets minimums constitués de quelques kg de riz et sel ; des morceaux de savon, boites d’allumettes, vêtements, chaussures, sacs à main, chapeaux leur ont été offerts. Ici, nombre d’infortunés laissent entendre que l’absence de ressources financières destinées à leur assurer des conditions matérielles d’existences décentes découle des problèmes liés à leur insertion professionnelle en emploi. «Nous sommes victimes de l’exclusion sociale quand nous recherchons un emploi. Ce qui n’est pas judicieux. Parce que nous ne sommes pas responsables de notre handicap. Il nous échoit », confie un malvoyant. Le cri de cœur des nécessiteux aurait assurément appelé sur eux la sympathie des âmes généreuses présentes. C’est pourquoi, on a observé certaines mettre la main à la poche pour procurer à bon nombre des viatiques nécessaires.

2-Aux origines de l’initiative

Selon Emmanuel Mukam, en 2004, dans l’exercice de ses fonctions, il a institué une journée municipale pour rencontrer, recenser, répertorier et « fêter les personnes vulnérables que sont les handicapés moteurs de la commune de Bamendjou ». Il poursuit : « notre objectif qui demeure intacte à ce jour où nous dénombrons 180 handicapés dont 90 hommes, 65 femmes et 25 enfants » est de : valoriser les personnes qui ont un handicap physique pour atteindre les objectifs suivants : créer une chaîne de solidarité communale autour d’elles, créer à terme un centre de formation artisanal qui leur est adapté et les aider à mutualiser et commercialiser les produits de leurs regroupements. Le magistrat municipal ajoute que des tentatives de création des groupes d’initiatives communes (GIC) pour les handicapés de la commune ont vu le jour et connu des fortunes diverses. Seulement, elles ont périclité à cause des égoïsmes de certains dirigeants.

« Je pense qu’ils doivent mieux s’organiser afin que l’on puisse mieux les aider. Par exemple dans une campagne agricole, c’est difficile d’offrir un sac d’engrais à chaque handicapé. Si ces personnes étaient regroupées en associations comme elles ont pu le faire les années antérieures, ce serait facile de donner 10, 30 ou 50 sacs d’engrais ou fientes à une association que de donner à un individu », confie Emmanuel Mukam. A l’intention des handicapés, Jacques Major Tongle Tsangue déclare « une seule main n’attache pas un paquet. Pendant que vous avez encore la chance d’avoir à la tête de votre commune, des personnalités qui vous écoutent, n’allez pas vers elles en rangs dispersés. Montez des projets collectifs et soumettez-les à leurappréciation et vous verrez vous-mêmes. Nos services sont à votre écoute pour vous soutenir dans l’élaboration de ces projets. Je vous attends.»

3- Vers une amélioration de l’intégration socio-économique des handicapés

Selon le coordonnateur général de l’association dénommée Solidarité des personnes handicapées pour le développement (SOPHAD) basée à Bafoussam, Claude Tiatse Nkue, la vie des personnes vivant avec un handicap est un combat pour l’intégration sociale : c’est une lutte pour la survie, le droit à l’éducation, à la formation et à l’emploi. L’Assemblée nationale au cours de sa session de mars 2010, a adopté le projet de loi n°852/Pjl/An portant protection et promotion des personnes handicapées. Ce projet a immédiatement été promulgué par le président de la République sous le n°2010/002 du 13 avril 2010. «Ses dispositions visent le renforcement de la prévention médicale et sociale du handicapé détenteur d’une carte nationale d’invalidité (exemption des frais de soins de santé et scolarité des handicapés et des enfants des parents handicapés) ; son accessibilité et utilisation des infrastructures et édifices publics (prévention des marches ; signaux tactiles de déplacement ; feux sonores) ; l’accès à l’habitat, aux transports, aux sports, aux loisirs et à l’emploi. Les peines encourues par les contrevenants sont spécifiée», précise t-il.

Aux dires du président national de l’association des aveugles du Cameroun (ANAC), Paul Tezanou, « nous pouvons noter que ce projet de loi contient des mesures incitatives et coercitives. La marque de sollicitude du gouvernement à l’endroit de la personne handicapée dont les droits qui étaient jusqu’ici peu encadrés et souvent bafoués mérite quelque attention »

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